La peur n’est pas une vision du monde
« La peur n’est pas une vision du monde » Kurt von Hammerstein
Introduction
L’homme est un « être-pour-la-mort » (Heidegger) autrement dit un être qui sait qu’il va mourir. Cette perspective ne le quitte pas. Mais cela signifie-t-il que toute son existence doit être déterminée par l’angoisse de la mort ? La philosophie nous apprend également que les hommes sont prêts, dans certaines circonstances, à risquer leur vie en vue de la reconnaissance (Hegel). Nul ne peut asservir un homme qui ne craint pas la mort, nul ne le soumettra au diktat d’un tyran. Inversement, les dictateurs exploitent notre peur (pour notre vie, mais aussi pour celle de nos proches) pour faire régner l’ordre et imposer leurs caprices, voire, dans des cas extrêmes, leur folie. Néanmoins, face à eux, tout au long de l’histoire, des figures réelles (Socrate, Gandhi) ou légendaires (Antigone, Spartacus) se sont dressées. Elles nous ont appris que l’amour de la liberté et le souci de la dignité pouvaient l’emporter sur la peur. Ces « grands hommes » (ou femmes), ces héros, ont décrété, à l’instar de Kurt von Hammerstein (1, que : « la peur n’est pas une vision du monde ». Cette formule sibylline signifie que l’« animal politique » ne peut pas être définitivement aliéné. Parce qu’il pense, et la peur est combattue par la pensée.
Lire la suite sur : le WebPédagogique
No Response to "La peur n’est pas une vision du monde"
Enregistrer un commentaire