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Toi, l'Amour

Le paysage musical français compte bien ses monuments nationaux: d'un Johnny Hallyday, hyper populaire et  un brin populiste, ou bien d'un Renaud, autant objecteur de conscience imparable qu'agitateur fragile, à Jean-Jacques Goldman, bon génie du quotidien ordinaire comme des causes extraordinaires, on peut citer d'autres colosses encore. Mais dans la liste du panthéon de la chanson, il ne reste plus grand monde en action pour attirer les foules dans les grandes messes de la scène, haut lieu de communion et de transcendance, s'il en est...

En France, Mylène Farmer pourrait être bien encore la seule (et dernière ?) des artistes solos à faire une nouvelle fois des Stades les temples du grand spectacle, où déployant son univers, l'étrange, l'extravagant, le merveilleux sont religion, et elle, Mylène, est la maîtresse de cérémonie toute puissante, véritable prêtresse de la magie visuelle et des beautés intemporelles.

C'est un quart de siècle de mutinerie, de fantaisie, d'audace et d'originalité qu'elle déroule à la lumière des projecteurs, les feux de la célébrité qui ont brillé pour elle plus fort et plus haut qu'elle ne l'avait présagé. Son public l'a portée jusqu'au firmament de ces gloires d'exception qui ont le pouvoir de ne guère subir l'emprise du temps.

Mylène revient cette année avec son  huitième opus, un magnifique millésime affiné par Archive, Red One et Moby. La tendance farmerienne actuelle est Bleu Noir, "passage de la lumière au sombre, et à l'obscurité".  Le sombre, le noir, c'est "Diabolique, mon ange", "N'aie plus d'amertume". A part, "Leila" un plaidoyer mélancolique aux accents mystiques et envoûtants de l'Orient. (En parallèle, Mylène Farmer soutient l'action de la Règle du Jeu en faveur de Sakineh)

Pour cet album, on n'échappe pas à la dose d'insouciance naturelle de Mylène, remède antidramatico-tragique de l'humeur qu'elle prend soin de bien garder en elle dans "Oui... mais non"et "Lonely Lisa".
La quintessence, les rayons de lumière de l'album illuminent sa petite protégée "Lonely Lisa" née de son conte "Lisa-Loup et le conteur" et quand  Mylène mise sur l'amour , avec "Bleu Noir" et "Toi l'amour", c'est absolument sublime. Dans "Toi, l'amour", Moby, son allié dans cette réjouissance musicale, surprends joyeusement, le ton aérien est à la douceur de vivre, le rythme enfantin se conjugue avec des harmonies célestes d'une pureté étourdissante  (j'y vois là, une ode au divin, mais cela n'engage que moi)

Pour Mylène, l'important c'est d'aimer, et l'amour en elle, c'est la beauté qui sait se faire unique et multiple à la fois, c'est le grain de folie, la vague de passion qu'elle donne à partager aux quatre vents et  qu'elle sais imprimer dans les coeurs, irrésistiblement. Les vraies beautés sont celles qui restent. La beauté de Mylène est de celles-ci, faite pour durer et être (en)chantée. Et lorsque Mylène se fait ange, elle est à et pour l'Amour une de ses plus douces voix, alors... "Ainsi soit-elle !"


Site officiel éphémère de Mylène Farmer Bleu-Noir

2 Response to Toi, l'Amour

Anonyme
samedi, 08 janvier, 2011

Lire le blog en entier, pretty good

lundi, 10 janvier, 2011

Merci :-)

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