ƒ Les rêveurs | Carnet de vie

Les rêveurs


  

La campagne douce, la montagne tranquille,  la plage insouciante, partout court l'insolence qui rit, qui chante, contre le gris, contre la monotonie.

Pourvu que les places qui seront les nôtres demeurent ces coeurs battants du monde où les vents nous ramènent toujours.

Pourvu que les souvenirs laissent en nous leur empreinte et nous font vivre en boucle les sentiments et les goûts d'antan,  comme ces airs, ces musiques qu'on se passe, à tue-tête, à n'en finir, jusqu'à ce que la mémoire nous efface toute notion de temps et ne garde que les beaux moments : les vagues qui nous emportent au-delà de notre horizon, les rires candides laissés par l'enfance dont restent intactes la magie, les féeries et les éclats, la pudeur de toutes les tendresses que rien n'a atteint, les aubes illuminant sans varier les champs comme les tours et les cités, les envols qui ne cessent de couper le souffle et repousser les murailles, les doutes, les défenses.




Quand on a 15 ans, le jour est encore une perpétuelle naissance, la jeunesse est éternelle et la liberté, la seule fortune à garder, le seul graal à conquérir.

De la vie, de l'amour, le cœur neuf, qu'on dit idéaliste, fou, naïf, en sait plus que le vieillard sûr et certain de lui.

L'amour fort comme le roc, la vie belle comme l'été. 

Chaque matin est pour lui le premier jour de la création, un départ de plus pour embrasser le monde. Chaque crépuscule est une fête pour voir l'aurore à venir, au bout de la nuit, et être le premier à regarder le monde se lever.

Le premier sourire. Le premier regard. Les premières senteurs. Les premiers gestes. Comme un premier souffle.

Rien ne sera jamais assez vaste pour le feu, l'audace, la douceur de vivre. Aucun mur ne l'empêchera, quand il faudra être prêt, pour la grande aventure, les grands tournants, les sauts dans le vide, les courses vers l'avant.

Et nous ne serons d'aucun clan, d'aucun pays, nous voulons toutes les couleurs du monde, du ciel et ses terres encore inconnues.

Plus que la vitesse, plus que la distance, nous préférons et prolongeons le temps hors des routes toutes faites, des parcours tout tracés.

A contre-courant ou à la faveur des vents, le seul rythme à tenir est la pulsation de la Terre et de l'univers, du Soleil et des étoiles, des marées et des nuages, les éléments toujours en mouvement.

Au fond de nous, promis, juré, vivre libre sera toujours notre nature, notre credo.


"Nouvelles. De la Terre, de la Lune et des Étoiles."







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